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Walking in the movies : un film clef

Dernière mise à jour : 21 mai

Dong-ho Kim est un homme de cinéma.


A 59 ans, il créé le festival international du film de Busan qui rayonne à l’international. Avant cela, ses fonctions aux ministère de culture coréenne se sont progressivement orientées vers le septième art, sans pourtant s’affranchir des autres. La réalisatrice Lyang Kim, dans son documentaire Walking in the movies, donne à à M. Kim le rôle principal. Elle capte ses gestes, sa voix, ses mots, sa présence, son élégance. Préparez-vous à découvrir ou à redécouvrir le cinéma coréen par l’entremise d’un grand monsieur du cinéma.




Longévité


Une impression de sérénité : c'est le sentiment conféré par les plans au drone et/ou stabilisés, montrant les paysages de Corée qui parsèment l’existence de Dong-ho Kim. Le spectateur est invité à un double voyage : une découverte aérienne, toute en douceur des paysages naturels et urbains de la Corée et un accès à la personne de Dong-ho Kim qui effeuille ses souvenirs. Les espaces sont mêlés aux temporalités grâce à la nature même du cinéma : l’assemblage par le montage d’images en mouvement , de voix, de sons structurent le voyage. La singularité du documentaire de Lyang Kim tient à la manière de montrer (et donc de monter) les souvenirs de son sujet octogénaire. La voix-off est un outil qui guide l’avancée du film, assurée par l’actrice Ye Ji-won qui par ailleurs prend le parti de rendre hommage au sujet, en d’adressant à lui directement par le biais du vouvoiement lorsqu’elle commente sa vie. Ce procédé sonore s’associe aux impressions laissées par les images, accompagnées parfois de musique : le film met en scène des tableaux vivants en mouvement, en toute poésie.


Souvenir et hommage

Un tel accès à l’espace de vie de Dong-ho Kim est une chance : Walking in the movies, en tant qu’oeuvre filmique, immortalise le sujet. Sa vie est condensée le temps d’un film, ses souvenirs sont étudiés, choisis, illustrés par des images d’archives et des témoignages de collaborateurs et collaboratrices. Pourtant, ce qui restera, c’est lui : sa vie, ses gestes, son amour pour la peinture à l’huile, la marche dans la nature ou dans la ville, ses voyages, son mode de vie mutant progressivement vers celui d’un ermite. Un homme plein de vie, pleins d’expériences, qui continue à vivre avec l’art en défiant sa capacité à enfin créer par lui-même des objets artistiques. Le film de Lyang Kim est une capsule audiovisuelle inviolable de la trace que laisse Dong-ho Kim au cinéma mondial.



Matthieu Alfonsi

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