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Paris, Texas : 40 ans de beauté

Dernière mise à jour : 26 mai




Sable brûlant à Paris, Texas.

Paternel en peine, perte des repères,

Est-il vain de dire un mal qui consume en silence ?





Paris, Texas est lauréat d'une palme d'or depuis 40 ans cette année. J'ai découvert ce chef d'œuvre tout très de son père, Wim Wenders. 

Travis est un homme brisé, mutique, retrouvé par son frère après quatre ans d'errance. Il retrouve son fils de sept ans, Hunter, alors élevé par son oncle et sa tante. D'abord timide, Travis cherche l'amour de son fils. À partir de cette quête s'amorce une aventure familiale et émotionnelle intense. En images comme en paroles, Paris, Texas rend grâce à Star Wars, à Terminator, à la Prisonnière du désert (et bien d'autre) ou même à la couleur des tableaux d'Edward Hopper. Wenders est un homme de goût qui choisit ses références avec finesse et poésie. 


Il est indéniable que Wim Wenders est un amoureux du cinéma. Sa façon de concevoir la narration et la dramaturgie révèle sa grandeur de metteur en scène. Travis et Jane, dans deux scènes inoubliables, sont mis en scène de façon complémentaire : quand la caméra filme l'un des personnage, c'est la voix de l'autre que se fait entendre. Filmer la conséquence, l'effet que procure une situation sur un personnage plutôt que sa cause renforce la valeur des scènes du duo : l'intelligence de mise en scène permet le jaillissement des sentiment vrais qui touchent ce couple de cinéma. Deux scènes d'anthologie. À celles ci s'ajoutent celles qui montrent l'immensité des paysages, urbains et désertiques, qui à peut manière dépassent les humains et fixent la dynamique d'une époque.



Si une seule réplique devait rester dans mon cœur, la voilà : "Mon fils, j'ai voulu te montrer que j'étais ton père. C'est toi qui m'a montré que je l'étais"



Matthieu Alfonsi

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